Le président de la République débutera ce Samedi 19 Septembre une tournée économique dans les régions de Fatick, Kaolack et Kaffrine. Cette visite qui était au début destiné en exclusivité aux villes et villages les plus touchés par les inondations, sera pour autant poursuivie au niveau d’un certain nombre de périmètres agricoles emblavés dans certaines localités situées de part et d’autre des régions citées. Une manière de permettre au président de la République d’avoir le cœur net sur les difficultés causées par les intempéries sur le terrain et aussi de comprendre par paradoxe l’état des surfaces cultivées, la maturité des pousses et autre état de germination des espèces végétales produites. Dans un contexte où l’Etat, ses partenaires nationaux et internationaux, les populations et autres sensibilités sociales se retrouvent autour d’un commun accord de lutte contre la Covid 19, où plusieurs centaines de familles se sont présentement reconverties en victimes et sinistrées des inondations, la visite du président de la République arrive dans un environnement où les commentaires fusent de partout. Même si à Kaolack, Fatick et Kaffrine la plupart des citoyens se disent favorables à la visite, et émettent le désir de revoir et accueillir le chef de l’Etat, d’autres parmi les populations attardent leurs appréciations sur le bilan des activités du gouvernement sur l’ensemble des régions centre. Mieux, les réalisations du président de la République par rapport à l’enveloppe de 255 Milliards promus à la région de Kaolack et les autres promesses tenues à la sortie de la dernière réunion du conseil des Ministres de Kaolack tenu en Juin 2012. D’ailleurs un débat pour lequel les réflexions sont mitigées. Et parfois même réduisent à la plus faible échelle ou annulent les performances de l’actuel régime, ce que beaucoup parmi les citoyens ne partagent guère avec les opposants du président Macky Sall. Mais quel que soit la finalité de ce débat long et houleux, les renseignements fournis çà et là par l’Administration locale confirment depuis quelques années que 60 à 70 % du programme développement des régions centre projeté par le gouvernement du président Sall ont été acquis. Ceci dans plusieurs domaines prioritaires que bon nombre de collectivités posaient dans le passé comme revendication mais aussi comme prétexte pour faire accéder ou inscrire leur localité sur la voie du développement. Il s’agit en effet du renforcement du réseau routier régional et interrégional, comme la réhabilitation du tronçon Fatick / Kaolack, ayant été pendant près d’une décennie source de vives tensions entre l’ancien régime du président Wade et la compagnie « Jean Lefèvre » de l’entrepreneur Bara Tall. Mais également dans plusieurs autres secteurs vitaux tels que, l’accès des populations à l’eau potable, aux politiques de solidarité, d’entre-aide sociale et surtout à l’Agriculture où le prix au producteur a fortement haussé ces deux dernières années.
LE DEPARTEMENT DE GUINGUINEO, LA FINITION DES BÂTIMENTS DE L’USSEIN, ET LE DRAGAGE DU LITTORAL DU FLEUVE « SALOUM », CES PROJETS PHARES QUI TARDENT A ÊTRE EXECUTES
Sur le terrain, malgré la poursuite diversifiée des chantiers au sein des régions, villes ou villages, le projet de dragage du littoral du Fleuve « Saloum » n’est pas encore arrivé aux portes de la ville de Kaolack. Malgré les nombreuses années qui se sont passées après son lancement le jour de l’inauguration du port de « Ndakhonga » (Fatick), le projet de dragage du lit est toujours fixé dans la rubrique des objectifs. Pourtant, la plupart des intellectuels, spécialistes et autres professionnels du développement confirment que le développement rapide des régions centre à l’évidence passe par ce canal. Car permettra sans conteste aucun la réouverture de la station portuaire de Kaolack, l’arrivée massive des navires de marchandises et la reprises des activités dans le port. Dans certaines régions voisines comme Kaffrine le positionnement des ports secs peut aussi favoriser l’absorption des jeunes dans les secteurs d’activités et le redressement de l’économie locale. Par ailleurs dans le cadre de la mise en œuvre du plan local de développement de Kaolack, certains départements comme Guinguinéo sont eux aussi toujours en position d’attente. Exempté de la 1ère phase du programme Sénégal Emergent (Pse) et presque oublié de la carte des collectivités prioritaires, le département de Guinguinéo est toujours laissé à lui-même. C’est d’ailleurs à cause de cet oubli manifeste que l’opposition se revigore de plus en plus. Laquelle s’en sert de prétexte pour s’attaquer souvent au régime en place. S’agissant de l’enseignement supérieur, les nombreux retards enregistrés sur la réalisation de l’Université bipolaire Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse (Ussein) gênent plus d’un. Surtout les autorités de cette université qui pensent que beaucoup d’autres performances pourraient être réalisées que si le campus disposait de ses propres infrastructures.