Depuis le jeudi 3 décembre, tout le système éducatif, de l’élémentaire au secondaire de la commune de Ndoffane, département de Kaolack, est bloqué par le Rassemblement des Élèves et Étudiants de Ndoffane (REEN) à travers une série de grève. Très préoccupée par la situation, la Coordination des Acteurs de l’Éducation de Ndoffane (CAEN) a appelé toutes les parties à la raison.
Pour Seydina Aliou Ndao, étudiant, membre de la CAEN, « Depuis son accession à la municipalité, le Maire Massamba Ndiaye, préoccupé par le bien-être et la réussite des étudiants de sa commune, a mis à leur disposition 2 appartements, malgré le faible budget. De 2009 à nos jours, il a assuré le paiement de la location, le paiement des factures d’eau et d’électricité avec son propre argent. »
Très remonté contre ses camarades étudiants, M. Ndao martèle que le maire a convié les contestataires autour d’une table pour un dialogue mais que ces derniers ont refusé catégoriquement alors qu’ils ne pas sont dans leur droit. « Les appartements en question sont une faveur du maire car ils ne sont nullement inscrits dans la nomenclature du budget municipal. En plus, ils ont arrêté les cours des enfants de l’élémentaire alors que ceux-ci s’apprêtaient à faire le pré-test standardisé de l’Inspection de l’Éducation et de la Formation du département de Kaolack, ce qui est irresponsable de leur part car ils savent que les enfants ont accumulé beaucoup de retard sur le quantum horaire à cause du COVID-19. »
« Depuis qu’il est à la mairie, Mame Samba Ndiaye a augmenté le nombre d’écoles qui était de 3 à 6, avec des clôtures et toutes les commodités y afférentes, nous ne vous parlons pas de la dotation en fournitures scolaires, des bourses étrangères pour le Maroc ou la France, octroyées aux étudiants de la commune » a listé Mame Cor Faye, étudiant, membre de la CAEN, qui a appelé ses camarades à plus de responsabilités
Rappelons que le problème qui oppose le Rassemblement des Élèves et Étudiants de Ndoffane (REEN) vient de la désaffectation de l’appartement qu’il occupait à Dakar au profit de la Coordination des Étudiants de Ndoffane de Saint Louis (CENS). En marge de ce mouvement d’humeur, les étudiants appréhendés par la Gendarmerie ont été finalement libérés ce vendredi.