Le 10e anniversaire du rappel à Dieu de feu Serigne Mamoune Ibrahima Niasse, célébré Samedi 10 Juillet dernier, a constitué cette année un moment solennel de recueillement et prières en faveur d’un homme de Dieu, et de bonté, mais également un prétexte pour sa famille, ses parents et proches de plaider le souvenir de ce grand serviteur de la nation, qui a tout donné au peuple sénégalais pendant sa vie. Ceci est en effet allusion de réclamer le baptême d’un quelconque édifice public d’envergure ou autre patrimoine matériel de l’Etat au nom de “Serigne Mamoune Ibrahima Niasse”. Puisque pour la famille de feu Serigne Mamoune Ibrahima Niasse, certains noms de figures étrangères ont été importés au Sénégal pour ce même droit, le nom de Mamoune Ibrahima Niasse est assez éloquent pour identifier un édifice public dans le pays. Ne serait-ce pour se souvenir d’un grand patriote qui n’avait que le Sénégal comme ligne de mire. En Arabie saoudite, et dans d’autres pays Africains comme le Nigéria et le Mali, cette distinction portée sur cet homme de vertus ne fait plus de doute. Car chaque année durant, une journée entière est célébrée dans ces pays à la mémoire de cet illustre personnage avec qui, leurs autorités respectives entretenaient de cordiales relations humaines. En milieu des années 2000, alors que la crise au Darfour battait son plein, Serigne Mamoune Ibrahima Niasse alors Ambassadeur itinérant du Président Wade, était l’un des rares sénégalais à se rendre sur le terrain des opérations à la recherche de paix. Et si aujourd’hui cette région du continent retrouve sa stabilité sociale, et sa marche vers l’avenir, elle le doit incontestablement à cet imminent négociateur qui a réussi à l’époque à convaincre la plupart des combattants fidèles de son père El Hadji Ibrahima Niasse (Baye). Une démarche qu’il avait d’ailleurs entreprise au nom du Sénégal dans le simple de rehausser la diplomatie sénégalaise pour la placer en haut de l’élite africaine. Mais Serigne Mamoune Ibrahima Niasse ne s’est pas limité à cela, car a poursuivi cette recherche de paix partout en Afrique, au Nigéria, au Mali et dans tous les autres pays secoués à l’époque par des guerres tribales. Et pourtant, malgré ce calendrier si chargé, l’homme continuait à soigner ses relations dans le monde et poursuivait de manière constante ses actions de solidarité en direction des peuples. Ainsi au-delà de cette remémoration d’un passé élogieux, ce 10e anniversaire de la disparition de Serigne Mamoune Ibrahima Niasse a aussi été un grand moment de communion entre hommes politiques et religieux, deux parties quasi distinctes que le défunt homme a toujours essayé de joindre toute sa vie durant et jusqu’à son dernier souffle.
Abdoulaye Fall