Comparé à la précédente édition, le Gamou annuel de Médina Baye a drainé cette année moins de monde. Mais a renoué avec l’affluence qu’on lui reconnaissait avant la période du Covid. Déjà trois (3) semaines avant l’arrivée de ce grand évènement religieux, la communauté étrangère venue de certains pays africains à l”image de la Mauritanie, du Nigéria, du Ghana, Niger et Cameroun ont commencé à rallier Médina Baye. Et ce à côté des nombreux fidèles en provenance de l’ Europe, des États-Unis, de certains pays asiatiques et d’Australie. Certains sont venus par la route, d’autres par voie aérienne et maritime surtout pour ce qui concerne la forte communauté des insulaires répartis un peu partout à travers les différentes îles du Gandoul. Au sein du quartier et dans d’autres cités religieuses de Kaolack les pèlerins descendent par dizaines voire des milliers et munis de leurs bagages rejoignent les concessions où ils sont accueillis à bras ouverts par des parents ou autres proches d’obédience commune. Dans les gares routières, ce n’est plus le même décor qu’on trouvait d’habitude. La population de voyageurs a visiblement accru et les personnes en partance à des horizons différents se bousculent dans les véhicules dans cette forte période de canicule et malgré l’augmentation des tarifs. Une situation certes indésirable pour les uns, mais que les chauffeurs justifient par le fait des interminables embouteillages qui se sont formé de manière progressive sur toutes les linéaires au niveau des différentes entrées convergeant vers la ville de Kaolack. Aussi sur le périmètre communal où à côté des milliers de vélos-taxis “Jakarta” qui n’hésitent pas a dépasser de gauche comme de droite, se bousculent des files véhicules taxis pour se frayer un passage. Une circulation peu fluide qui bougeait à peine et partout, il est devenu de plus en plus difficile de rallier un point à une autre. Hier en milieu d’après-midi dans le quartier religieux de Médina Baye, le déplacement au niveau des ruelles était quasi nul pour les véhicules, et la police qui est chargée de veiller sur le respect du plan de circulation en place, était obligée de contraindre les conducteurs à faire plusieurs détours pour arriver à destination. Dans l’enceinte de la mosquée, une marée humaine a commencé à se forger dès les premières lueurs de l’aube juste à la sortie de la première prière de la journée. Pendant tout au long de la journée, cette foulé n’a pas désempli jusque tard dans la soirée, car personne parmi les fidèles n’a voulu renoncer à sa partie de recueillement au mausolée oû reposent le Cheikh Al Islam Baye Niasse, ses filles et fils et certains de ses fervents disciples dont Seydina Alioune Cissé et son fils Imam Hassane Cissé.
Abdoulaye Fall