La campagne de commercialisation agricole qui vient de mettre fin à ses activités le 3 Avril dernier a aussi été clôturée dans la polémique. Même si à présent les orientations convergent le plus souvent vers la mise en place des semences, le débat autour de la production obtenue pendant la saison 2020/2021, les méthodes à prendre dans la distribution des semences, la qualité de ces semences et autres centres d’intérêt se poursuivent encore sur le terrain. Lors d’une rencontre avec la presse, un groupe d’opérateurs dirigés par le responsable de la communication à la Fnosp/t El Hadji Ibrahima Dieng dit “Baye” a prétexté le tirage de bilan de la précédente campagne pour faire le compte rendu aprés de 133 jours de transaction commerciale. Pourtant depuis Vendredi 12 Avril dernier les notifications pour investir et orienter les opérateurs ont commencé à être distribuées. Et bon nombre de ces opérateurs ne tardent pas à manifester leurs adhésions aux dispositions ministérielles nouvellement prises pour l’animation de cette campagne. Surtout lorsqu’ils on vu défiler les opérations de distribution des notifications dans une période où rien n’était encore mis sur place. Pour ces opérateurs, ce n’est qu’au niveau des unités industrielles où l’on a pu déceler les cas d’échec enregistrés cette année. En un moment de la campagne le Ministre avait pris l’initiative de fermer le marché étranger afin de permettre aux usines de s’illustrer. Ce qui était peine perdue car ces unités ont refusé d’accroître les 250 frs qu’elles proposaient et se trouvaient fagocytées par les 300 frs rendus par les exportateurs. A l’arrivée la plupart des sociétés industrielles n’ont pu atteindre leurs objectifs en terme de collecte et peineront à trouver leurs matières premières ailleurs en dehors du territoire national. Pour dire simplement que pour cette année, la mise en place des semences et intrants se fera en temps réel afin d’offrir aux paysans le maximum de temps pour se préparer et obtenir les graines les plus et mieux convoitées pour une bonne réussite de l’hivernage. Mais le plus pertinent selon la tête de file de ce groupe de producteurs reste à reconnaître les efforts considérables fournis cette année par le Ministère de l’Agriculture et de l’Équipement rural (Maer) pour mettre en place un poids de 105.933 t de semences dont 79.989 t de semences certifiées pour la couverture longitudinale de cette prochaine campagne. Un geste qui de leur avis illustre encore une fois l’existence des 1,8 millions de tonnes obtenues cette année en arachide comme production record. Même si certains restent encore fixés sur les 1,4 millions de tonnes qu’ils attribuent au Sénégal concernant la saison 2020/2021, les opérateurs du bassin arachidier estiment que certains parmi leurs frères producteurs et opérateurs n’ont pas tenu compte d’un certain nombre de paramètres avant de fournir des statistiques. C’est en effet l’exemple de la vente à négocier en vert. Autrement dit les ventes et spéculations opérées avant l’ouverture officielle de la campagne où le producteur peut une partie de sa production à vil prix sans se rendre compte des pertes qu’il encourt. Mais également la production absorbée par les centres de décorticage, et les unités de presse locales exploitant chaque année plusieurs milliers de tonnes d’huile en vrac. A ces statistiques s’ajoute le marché de Touba qu’on a jamais pu contrôler. C’est-à-dire connaître à peu près le volume de ses importations. Ainsi pour ces opérateurs le marché sénégalais a collecté cette saison 674.566 t d’arachides. Soit un volume de collecte excédentaire à 200.000 t que lors de la précédente saison et de l’an 2012 où seules 35.000 t ont été obtenues. Ainsi dans les comptes et décomptes 200 Milliards ont été injectés sur un marché où aucun bon impayé n’a été enregistré quelque part sur les différents centres de tournage.
Abdoulaye FALL