C’est à crever le cœur quand on consulte les informations qui nous renseignent qu’on risque une rupture d’oxygène alors que nous faisons face à une troisième vague de COVID et sa variante Delta.
Quelle honte ! A quoi nous servent nos diplômes d’ingénieur, nos doctorats et agrégations, à faire de la politique ou a retourner l’ascenseur au peuple qui a payé financé notre scolarité ?
Bref, je ne vais pas vous demander de planter des arbres pour que, par effet photosynthèse, les plantes absorbent le CO2 émis et en contrepartie, nous rejettent de l’oxygène. Je ne vais non plus vous parler du système couteux de production d’oxygène en utilisant le procédé de séparation cryogénique de l’air ambient, mais je vais vous parler d’une méthode simple et peu couteuse de production d’oxygène médical (voir figure 1) à l’aide du générateur d’oxygène mobile par un processus unique appelé « Adsorption Modulée en Pression », appelé en anglais « Pressure Swing Adsorption » (PSA).
Nous avons tous appris à l’école que l’air contient 21 % d’oxygène, 78 % d’azote, 0,9 % d’argon et 0,1 % d’autres traces de gaz. Donc nous avons une source gratuite d’oxygène. C’est un choix économique et écoresponsable.
Bref, l’installation tient dans un conteneur (20 pieds) (Voir figure 2). Elle est composée de (voir figure 3 sans les accessoires comme analyseur d’oxygène, alimentation électrique, commande PLC):
– Un compresseur équipé d’un filtre à poussière
– Un piège condensat et huile en aval du compresseur
– Une colonne de filtre à charbon actif qui élimine les impuretés bio ainsi que les particules d’huile.
– Une cuve tampon, accumulateur d’air comprimé
– Ensuite arrive le cœur de l’installation : 2 réservoirs en zéolite. Le procédé d’adsorption modulée en pression pour la génération d’oxygène gazeux à partir de l’air utilise la capacité d’un tamis moléculaire en zéolite synthétique structuré de façon à ne laisser s’échapper que les molécules d’oxygène (Haute pression- Adsorption). Celles d’azote sont retenues, absorbées dans le système de pores de la zéolite puis, ultérieurement libérées dans l’atmosphère (Basse pression- Régénération).
– Cuve de stockage de l’oxygène.
– Pompe « booster » pour avoir la bonne pression dans le réseau ou pour le remplissage des bouteilles.
– Second réservoir tampon d’oxygène (Option)
– Second purificateur PSA pour atteindre 99,5% d’oxygène. (option)
– Cuve de stockage finale d’oxygène (option)
– Filtre stérile
Tout peut être acheté et assemblé sur place ou on peut commander le kit clefs en mains.
Les avantages :
– Couts faibles d’acquisition du module et ROI (Retour sur investissement) entre 2 et 3 ans. Par exemple l’hôpital d’Ajaccio a vu ses couts passer de 120K€/An a 35K€/An après installation du PSA (source : youtu.be/QLCiic1InD4).
– Autonomie de l’hôpital et pas de risque de rupture de stock par non livraison à temps du fournisseur de bouteille. Donc, l’hôpital est libéré des contraintes d’approvisionnement.
– Solution idéale pour les hôpitaux éloignés (Tambacounda) de l’usine de production de l’oxygène (Dakar)
– Possibilité de moduler la quantité produite sachant que de l’arrêt au démarrage effectif, le système n’a besoin que de 5 petites minutes.
– System peu encombrant et ne nécessite pas de supervision particulière ni de manipulation de bouteilles qui est une source d’accidents.
– Pas besoin de rabaisser la température de l’air jusqu’à -200C comme pour le cas de la séparation cryogénique.
– Limite les risques liés au transport des bouteilles sous pression.
– Assemblage (Production) faisable par des techniciens sénégalais sur place.
– Activité économique secondaire (revenue supplémentaire et création d’emplois) d’une salle de thérapie a l’oxygène
Inconvénients : Il faudrait peut-être demander la permission au Colon.
Diène Thiao